
Carole avait quitté l’école comme tous les jours et remontait la petite rue qui menait vers sa maison, sans manifester la joie qui caractérise les sorties d‘école. Elle marchait de façon nonchalante, en traînant les pieds, sans faire attention à ce qui l’entourait. Elle ne regardait même plus la Tour Eiffel que le chemin qu’elle empruntait régulièrement lui aurait permis de contempler à souhait, depuis une hauteur de la banlieue sud-ouest de Paris. C’était la fin de la semaine, une semaine fraîche de fin d’automne.
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La frêle demoiselle venait d’entrer dans sa quatorzième année. Elle vivait de façon désinvolte, hormis en ce qui concernait le seul sport qu’elle pratiquait, le judo. Elle était entrée en cinquième, avec une année de retard en raison de graves problèmes de santé que sa mère avait connus trois ans auparavant, et qui avaient largement perturbé la petite vie jusqu’alors si tranquille et insouciante de l’adolescente.
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La jeune fille commença à s’ennuyer et décida donc de se diriger vers un placard de la cuisine. Elle commençait à grignoter dédaigneusement quelques biscuits salés lorsqu’elle entendit le bruit de la clef dans la serrure. Après avoir subrepticement rangé le paquet de chips qu’elle avait aussi ouvert, elle vint saluer son père, presque machinalement, puis attendit que ce dernier ait préparé le repas en s’affalant dans le canapé, devant la télévision.
Une fois à table, Charles, son père, apporta une casserole de spaghettis à la bolognaise qu’il savait confectionner habilement et rapidement. Tout deux parlaient de moins en moins depuis que Léa, la mère de Carole, n’était plus là. Le déjeuner était bien entamé lorsque la nouvelle tomba, par téléphone, et l’expression de souffrance qu’elle lut sur le visage de son père la terrifia.
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Plusieurs heures s’étaient passées depuis le début de sa lecture. Cela l’étonna quand elle s’en rendit compte car elle ne supportait généralement pas de perdre son temps à lire. Elle avait lu la moitié des 6 chapitres que comportait l’ouvrage qui comptait un peu plus de 180 pages. Elle se leva, un peu engourdie, mais surtout abasourdie par ce qu’elle venait de lire. En fait, jamais les choses ne lui étaient apparues aussi claires et aussi confuses à la fois. Cette lecture l’avait déstabilisée au plus haut point. Elle avait commencé les premières lignes intriguée et très curieuse ; elle refermait le livre tout à la fois fascinée et complètement perdue.
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Cependant, ce qui fit sa plus grande force, à elle qui ne manifestait souvent qu’indolence et fainéantise, ce qui changea réellement le plus efficacement le cours de sa vie, fut son fabuleux « Fais-le immédiatement » qui, dès l’instant où elle se le prononçait, ne souffrait d’aucune objection, style commando marine. C’est armée de ce premier principe essentiel, l’autodiscipline, qu’elle commença à reprendre goût à la vie.
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La frêle demoiselle venait d’entrer dans sa quatorzième année. Elle vivait de façon désinvolte, hormis en ce qui concernait le seul sport qu’elle pratiquait, le judo. Elle était entrée en cinquième, avec une année de retard en raison de graves problèmes de santé que sa mère avait connus trois ans auparavant, et qui avaient largement perturbé la petite vie jusqu’alors si tranquille et insouciante de l’adolescente.
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La jeune fille commença à s’ennuyer et décida donc de se diriger vers un placard de la cuisine. Elle commençait à grignoter dédaigneusement quelques biscuits salés lorsqu’elle entendit le bruit de la clef dans la serrure. Après avoir subrepticement rangé le paquet de chips qu’elle avait aussi ouvert, elle vint saluer son père, presque machinalement, puis attendit que ce dernier ait préparé le repas en s’affalant dans le canapé, devant la télévision.
Une fois à table, Charles, son père, apporta une casserole de spaghettis à la bolognaise qu’il savait confectionner habilement et rapidement. Tout deux parlaient de moins en moins depuis que Léa, la mère de Carole, n’était plus là. Le déjeuner était bien entamé lorsque la nouvelle tomba, par téléphone, et l’expression de souffrance qu’elle lut sur le visage de son père la terrifia.
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Plusieurs heures s’étaient passées depuis le début de sa lecture. Cela l’étonna quand elle s’en rendit compte car elle ne supportait généralement pas de perdre son temps à lire. Elle avait lu la moitié des 6 chapitres que comportait l’ouvrage qui comptait un peu plus de 180 pages. Elle se leva, un peu engourdie, mais surtout abasourdie par ce qu’elle venait de lire. En fait, jamais les choses ne lui étaient apparues aussi claires et aussi confuses à la fois. Cette lecture l’avait déstabilisée au plus haut point. Elle avait commencé les premières lignes intriguée et très curieuse ; elle refermait le livre tout à la fois fascinée et complètement perdue.
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Cependant, ce qui fit sa plus grande force, à elle qui ne manifestait souvent qu’indolence et fainéantise, ce qui changea réellement le plus efficacement le cours de sa vie, fut son fabuleux « Fais-le immédiatement » qui, dès l’instant où elle se le prononçait, ne souffrait d’aucune objection, style commando marine. C’est armée de ce premier principe essentiel, l’autodiscipline, qu’elle commença à reprendre goût à la vie.
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