
- Ce n’est pas la première fois que je vous surprends à me voler. Cette fois, c’est une fois de trop. J’appelle la police.
La vieille femme sanglotait comme un enfant pris au dépourvu. Elle semblait complètement déstabilisée et faisait bien pitié à voir. Carole scruta les allées du magasin du regard. Elle constata qu’il n’y avait personne d’autre. De l’autre côté, l’épicier s’emportait de plus belle.
- Je veux que tu payes pour ce que tu as volé. Voyons, un sandwich au poulet, ça fait 3,99 €. Et ensuite, qu’est-ce que tu as dans tes poches. Vide-les devant moi !
- Il … Il n’y a rien d’autre, pleurait madame Veline en s’exécutant
- Rien d’autre, rien d’autre, c’est-ce que nous allons voir.
Joignant le geste à la parole, l’épicier commençait à vérifier chaque poche par lui-même.
La vieille femme ressemblait alors à un petit animal piégé, prêt à être dévoré. Elle aurait voulu disparaître au fond d’un trou de souris s’il elle avait pu. Elle ne s’était jamais sentie aussi humiliée de sa vie.
- Tu vas passer la nuit en prison, au milieu des clodos et des voleurs comme toi, criait l’épicier.
Il avait pris le combiné du téléphone et s’apprêtait à composer le numéro de la police.
Celle qui avait été prise en flagrant délit de vol s’agenouilla et joignit ses mains comme pour supplier.
- Non, non. Je ne veux pas aller en prison.
C’est à ce moment-là que Carole se décida à intervenir.
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